Débrief – Portugal

« Les automatismes sont toujours là ! »

Pour la cinquième fois depuis le lancement de cette passionnante saison 2019, Thierry et moi sommes montés sur le podium. Au moment où nous avons coupé le contact de notre Hyundai i20 Coupé WRC après l’arrivée de la Power Stage, on avoue avoir ressenti un petit pincement. Comme moi, Thierry est un ‘fighter’, un vainqueur… Or, terminer deuxième, cela revient à se classer… premier perdant ! En y réfléchissant bien, cette médaille d’argent tombe pourtant à point nommé et constitue un excellent résultat. Je m’explique.

Il a d’abord fallu gérer l’après-Chili. Même si Thierry et moi sommes bien préparés et très bien entraînés, dans un petit coin de la tête, on se demande toujours si après une telle mésaventure, tout va refonctionner comme avant. Tous les automatismes seraient-ils toujours là ? Si on était parti sur un faux rythme dans l’ES1, une fois les réglages affinés, l’osmose était totale. On en veut pour preuves les cinq scratches que nous avons signés durant le week-end. Et cet écart de moins de 16 secondes nous séparant de la première place. Nous étions donc très vite rassurés.

Comme Ott Tänak l’a déclaré, ce Rallye du Portugal a été une épreuve très difficile. Qui a une fois encore démontré que cette saison, le rythme est incroyablement élevé, ce qui signifie que la moindre erreur est plus coûteuse que jamais. En outre, il a fait très chaud dans les habitacles tout au long du week-end. Mais une fois encore, l’expérience dont nous tirons profit, Thierry et moi, a fait la différence. Ce parcours portugais, et cette terre très cassante, surtout lors du deuxième passage dans les spéciales, nous les connaissons bien. Mieux, nous avons l’impression de les maîtriser… Dans les sections les plus délicates, il était impressionnant de constater combien Thierry était en mesure de lire le terrain, conservant un rythme très élevé dans certaines positions, et soulageant dans d’autres. Ce qui nous a permis de conserver un rythme soutenu d’un bout à l’autre de l’épreuve. Certes, on sent que Tänak dispose d’une certaine marge de sécurité qui lui permet de répliquer en cas d’attaque de notre part. Mais il n’est pas à l’abri d’une erreur, et jamais il n’a pu bénéficier d’une avance confortable…

Après cet éprouvant épisode portugais, il va falloir récupérer en quelques petites journées seulement avant d’attaquer la Sardaigne. Où la chaleur devrait également être importante, et où le parcours a pas mal de points communs avec le Portugal. Il s’agit d’une épreuve que nous apprécions beaucoup avec Thierry, que nous avons déjà remportée par le passé. Nous sommes donc gonflés à bloc, et plus que jamais prêts à nous battre pour la gagne. Ce championnat 2019 restera indécis jusqu’au bout, nous n’avons dès lors d’autre choix que de prendre tout ce qu’il est possible de prendre !

Une fois encore, merci pour vos encouragements avant, pendant et après le Portugal. Un tel soutien nous a permis de repartir de plus belle, et au final, de réaliser une bonne affaire au championnat. A très vite !

Nicolas Gilsoul

Débrief – Chili

« La préparation du Rallye du Portugal a déjà commencé… »

Après deux victoires en Corse et en Argentine, avec Thierry, on espérait défrayer une nouvelle fois la chronique au Chili. C’est fait… mais pas de la manière souhaitée, hélas ! Avant toute chose, j’aimerais saluer et remercier toutes les personnes qui nous ont d’une manière ou d’une autre manifesté leur soutien après notre spectaculaire accident dans l’ES8 samedi matin. En dépit de la violence du choc, nous n’avons pas été blessés, même si quelques journées de repos sont nécessaires afin de permettre au corps de se remettre de la force centrifuge encaissée lors de cette série de tonneaux.

C’est dans des instants comme celui-là qu’on se dit que l’entraînement physique prend tout son sens. Et que la sécurité dans l’habitacle des voitures de rallye a beaucoup progressé. Sans une préparation physique digne de ce nom, et un matériel à la pointe de la technologie, qu’il s’agisse de la cellule de survie de la Hyundai, qui a parfaitement joué son rôle, du baquet, du casque ou des sangles du système HANS, les conséquences de notre accident auraient pu être fâcheuses. En nous extirpant de l’épave, avec Thierry, nous étions certes choqués, mais sur nos jambes, indemnes. C’est l’essentiel…

Comme expliqué ça et là, notre sortie de route trouve son origine dans un virage que nous avons quelque peu ‘surnoté’. Il ne manquait pas grand-chose, une vingtaine de centimètres peut-être. Bref, une petite faute avec de grosses conséquences. Pendant une partie des reconnaissances, le brouillard était très présent, ce qui a ajouté à la difficulté de découvrir et comprendre un parcours exigeant quant au profil de la route, très vallonné, avec beaucoup de cuvettes et de sommets, un peu comme en Finlande. Le Chili compte un grand nombre de virages où il faut inscrire la voiture sans voir la sortie.

Le vendredi, les spéciales étaient plus étroites et moins rapides, ce qui convenait bien à la Toyota, tandis que le samedi, c’était plus large et plus rapide, et la Hyundai était bien en perfo ! Ce qui s’est confirmé après notre abandon par plusieurs scratches pour Sébastien Loeb et Daniel Elena. Le nonuple champion du monde a d’ailleurs rapidement compris le mode d’emploi de l’i20 Coupé WRC dans ces conditions, de sorte que pour Hyundai, les points qu’il a engrangés, en plus de ceux d’Andreas Mikkelsen, font que ce Rallye du Chili n’a pas tourné à la catastrophe. La voiture a clairement progressé, et cela se ressent. Dans la première spéciale de samedi, nous avions d’ailleurs signé le scratch, ce qui en dit long sur notre niveau de performance dès l’instant où nous n’étions plus les premiers sur la route.

Restons positifs, ce résultat blanc au Chili va nous permettre d’aborder le Rallye du Portugal de manière plus ‘confortable’, en n’ouvrant pas le premier jour. Ce qui n’est pas mal dans l’absolu. On remarque, d’épreuve en épreuve, que la triplette Ogier-Tänak-Neuville se retrouve systématiquement aux avant-postes, le résultat variant en fonction des conditions météo, l’état de la route, etc. Et celui qui reprend la tête du championnat sait qu’il sera désavantagé lors de l’épreuve suivante. Vous l’avez compris, la saison est encore longue…

Après vingt-quatre jours loin de chez moi, j’aspire à remettre ma casquette de papa et à prendre un peu de repos jusqu’à la fin de la semaine. Ce qui ne m’a d’ailleurs pas empêché de déjà attaquer la préparation du Rallye du Portugal d’un point de vue administratif pendant le voyage du retour.

Histoire de couper court à toute rumeur, je confirme qu’en fin de semaine, Hyundai Motorsport procédera à des tests en vue du Portugal. Il était prévu de longue date que je ne sois pas de la partie, et c’est Julien Vial, qui accompagne Bruno Thiry dans le rôle d’ouvreur, qui prendra place aux côtés de Thierry. Julien, avec lequel je collabore beaucoup, connaît bien notre système de notes, et il est clair que si un jour je n’étais pas en mesure de m’aligner sur une épreuve dans le baquet de droite, c’est lui qui serait amené à me remplacer. Il est donc très intéressant pour Julien Vial d’emmagasiner des kilomètres dans l’habitacle de la Hyundai, afin de se rendre compte de la vitesse à laquelle défile le paysage. Lors de ces tests, il est aussi prévu que Thierry ne prenne pas le volant avant le troisième jour. Pas d’inquiétude donc…

A très vite pour de nouvelles aventures, et quelques souvenirs qui serviront à préfacer le Rallye du Portugal !

Nicolas Gilsoul

Merci.

Clap de fin sur une saison incroyable. Tellement de sentiments traversent mon esprit, mais le plus fort est la gratitude. J’ai envie de dire merci. Merci au team Hyundai Motorsport et plus particulièrement à nos mécanos pour leur travail fantastique. Merci à Thierry pour sa confiance, notre aventure est loin d’être terminée. Merci à ma famille et à mes proches pour leur soutien indéfectible. Et merci à vous, tous nos fans de Belgique ou d’ailleurs, merci pour vos encouragements dans la victoire comme dans la défaite, merci pour vos innombrables messages…

A toutes et tous, je vous suis incroyablement reconnaissant et je mesure chaque jour le bonheur que j’ai de vivre de ma passion et de porter haut les couleurs d’un pays qui aime notre sport.

C’était le dernier rallye de la saison. Nous savions que ça allait être compliqué… Et nous ne nous étions pas trompés. Notre rythme était bon dès les premières spéciales, mais une crevaison en fin de journée et un pneu qui déjante nous ont relayé à la dixième place ! Par conséquent, nous allions devoir ouvrir la route le samedi, ce qui rendait toute remontée au classement vraiment très difficile !

Ce dimanche matin, il restait six spéciales pour créer l’exploit, sur des pistes rendues glissantes par la pluie. Nous étions bien décidés à tenter le tout pour le tout, et s’assurer de n’avoir aucun regret. Après trois très bons chronos, nous avons pris le départ de « Coramba » en attaquant dès le départ. Mais une nouvelle averse avait transformé le tracé en patinoire, et nous avons abordé un long gauche trop vite ! Pas moyen de rattraper notre Hyundai : suspension cassée, c’était fini.

Félicitations à Seb Ogier et Julien Ingrassia pour leur sixième titre. C’était un honneur de se bagarrer à leurs côtés.

Je vous donne déjà rendez-vous sur les spéciales du Monte-Carlo. Car une chose est certaine : j’ai déjà hâte qu’on soit 2019 !

Jusqu’au bout…

Une fois de plus, la manche du WRC que nous venons de vivre a été épique ! Le rallye de Catalogne est le seul événement de la saison qui se dispute sur surface mixte : la première journée sur la terre, et les deux suivantes sur asphalte.

Avec l’épaisse couche de poussière qui recouvrait les spéciales, la première position que nous occupions sur la route le vendredi s’annonçait déjà très délicate.

Et ça a bel et bien été le cas. Malgré une attaque de tous les instants, c’était impossible de suivre les plus rapides. Nous devions nous contenter de limiter les dégâts, et en étant prêts à repartir le couteau entre les dents, dès le premier chrono du samedi.

Et là, spéciale après spéciale, évitant tous les pièges sur un terrain rendu particulièrement difficile par la pluie, Thierry et moi remontions au général pour terminer cette deuxième étape en cinquième position. Une fois encore, la dernière journée serait décisive.

Dimanche, après trois très bons temps, nous étions sur le podium, derrière Seb Ogier et un incroyable Sébastien Loeb qui n’a rien perdu de son talent ! Bien décidés à conserver cette troisième place et à marquer des points dans la Power Stage, nous avons une nouvelle fois sorti la grosse attaque. Les temps intermédiaires étaient bons et tout fonctionnait comme prévu… jusqu’à ce qu’une crevaison à l’arrière-droit en décide autrement, permettant à Elfyn Evans de nous dépasser au général… pour 0,5 seconde !

Bien sûr, c’est décevant. Mais des rallyes comme celui-ci forgent le caractère. Et surtout, nous sommes bien décidés à nous battre jusqu’au bout pour reprendre les trois points qui nous séparent dorénavant du pilote M-Sport.

Rendez-vous en Australie… Et ça va voler !

Flirter avec les limites.

On ne gagne pas un championnat du monde en pilotant avec une marge de sécurité. Ou pas celui-ci en tout cas ! Pour atteindre ce but, il faut prendre sans cesse des risques, rouler à fond, flirter avec les limites. Ce rallye de Grande-Bretagne n’a pas fait exception à la règle. Dès le premier chrono, et malgré notre position sur la route, nous étions à 100% !

Les conditions étaient particulièrement difficiles : des spéciales glissantes, un rythme hyper soutenu, des choix de pneus compliqués. Tout se déroulait bien puisque nous occupions la deuxième place après le 10e chrono … Mais dans Sweet Lamb Hafren, pour la première fois depuis longtemps nous sommes partis à la faute.

Dans un long droit, notre Hyundai a décroché pour se poser dans un fossé. Conséquence : 50 secondes perdues dans l’aventure (… merci encore aux spectateurs ! 💛) et, par la même occasion, nous pouvions oublier toute chance de lutter pour le podium. Mais on le sait : ça fait aussi partie du rallye

A partir de là, il nous fallait avant tout rester fixés sur notre objectif et ramener le maximum de points pour conserver la tête du championnat. Ensemble, nous avons parfaitement géré la fin de ce rallye, avec deux points de bonus dans la Power Stage et une 5e place au classement final.

Il nous reste deux manches pour maintenir notre position au classement … et atteindre notre objectif final. Autant dire qu’on se réjouit déjà d’être en Catalogne et qu’on aura besoin, plus que jamais, de tout votre soutien pour cette fin de saison !

On gagne ensemble. On perd ensemble.

Ce rallye de Turquie, c’était une inconnue pour tout le monde. Comment la voiture allait-elle réagir sur ce terrain hyper cassant ? A quel point notre première position sur la route nous désavantagerait-elle ?

Très vite, nous avons pourtant compris que nous serions dans le coup. Spéciale après spéciale, nous nous rapprochions des leaders … au point de terminer la première journée en tête, tout juste devant Seb Ogier. C’était le scénario idéal.

Nous entamions le deuxième jour avec la même détermination, bien décidés à faire la différence dès le premier chrono, ce que confirmaient d’ailleurs les premiers temps intermédiaires. Et là, malheureusement, la mécanique s’en est mêlée … et notre suspension a cassé net. Impossible à réparer, rallye terminé. C’était vraiment difficile à avaler, surtout au vu de nos performances sur ce rallye. Mais ça fait partie du jeu.

Il nous restait alors la Power Stage de ce dimanche pour limiter les dégâts. Et donc mission accomplie puisque nous empochons les cinq points de bonus.

Dans la course au titre, si nous faisons jeu égal avec le pilote M-sport, lui aussi victime d’une casse samedi, le duel s’est transformé en match à trois … Car avec 3 succès consécutifs, Ott Tänak se replace en deuxième position, à 13 points.

La fin de saison va être chaude, et Thierry et moi avons déjà hâte d’être au prochain rendez-vous. Focus sur le Rallye du Pays de Galles, un terrain que nous apprécions beaucoup

Eviter les pièges

Avant toute chose, je voudrais commencer cette newsletter par un coup de coeur. Ce week-end plus que jamais, nous avons eu la sensation de « jouer à domicile ». Les spéciales étaient littéralement inondées de noir-jaune-rouge.
Merci à tous d’être venus si nombreux pour nous encourager. Je ne répéterai jamais assez à quel point votre soutien nous est précieux !

Revenons-en au rallye. Très vite, un trio de tête s’est détaché : Ott Tänak, très impressionnant au volant de sa Toyota, Seb Ogier et nous-même. Pourtant, spéciale après spéciale, nous réalisions qu’il serait difficile de rester à leur contact. Au contraire, Dani Sordo et Jari-Matti parvenaient même à nous dépasser samedi matin après un premier passage dans la mythique Panzerplatte.

Dans ces circonstances, il faut savoir rester concentré, garder la tête froide et continuer à rouler vite, même si les chronos ne sont pas aussi rapides qu’on le voudrait.
Mais chaque année, le Rallye d’Allemagne nous rappelle à  quel point il est l’une des épreuves les plus exigeantes. Ici, plus que partout ailleurs, la moindre erreur peut s’avérer fatale, et pour terminer sur le podium du Deutschland, il faut avant tout … terminer !

Sans jamais baisser notre rythme, nous parvenions à éviter tous les pièges pour remonter de la cinquième à la deuxième place ce dimanche matin.
il nous restait la Power Stage pour marquer quelques points supplémentaires, mais une toute petite erreur (la seule du rallye !) nous faisait perdre quelques secondes dans un sous-bois. Résultat, un cinquième temps et un point de bonus.

Au final, nous augmentons encore un peu notre avance au Championnat du Monde, un résultat évidemment super positif !
Prochaine étape, la Turquie. Un nouveau venu au calendrier que j’ai hâte de découvrir !

Un rallye difficile

Il y a des épreuves où tout vous sourit, et d’autres où il faut faut s’accrocher et serrer les dents … c’était le cas de ce Rallye de Finlande. Bien sur, nous aurions aimer nous battre pour la victoire, mais pour gagner un championnat, il faut accepter de ne pas remporter toutes les courses et s’accrocher quand c’est plus compliqué. C’est précisément ce que nous avons fait.

La sécheresse qui s’abat sur l’Europe n’a pas épargné la Finlande, rendant ses routes habituellement humides particulièrement poussiéreuses et nous savions qu’ouvrir la route vendredi ne serait pas simple. Ce sont les règles du jeu. Impossible de rester au contact des meilleurs dans ces conditions. Il nous fallait juste rester concentrés et « faire le job » (à l’exception d’un petit off sans conséquence en début de journée 🙄).

Même scénario samedi… les spéciales s’enchainent sans que nous puissions faire grand chose, nous restons « coincés » à la dixième place, loin derrière des Toyota particulièrement performantes et des Citroën en regain de forme. Mais mêmes dans ces conditions difficiles, la Finlande reste un terrain de jeu incroyable. Rouler ici, c’est être comme un gosse dans un magasin de jouets. C’est vraiment LE pays du rallye.

Il nous fallait rester focus ce dimanche, avec quatre spéciales au programme. Objectif principal: terminer en concédant le moins de points possible à Seb Ogier. Au final, nous marquons deux points supplémentaires dans la Power stage et limitons les dégâts par rapport au pilote français qui nous reprend 6 unités.

Ce rallye s’est un peu transformé en séance d’essais grandeur nature, il nous était difficile de faire mieux que ce résultat. L’équipe a bien travaillé, nous restons leaders du championnat et nous avons déjà nos yeux tournés vers l’Allemagne.

J’espère d’ailleurs vous y voir nombreux … votre soutien nous est précieux !

Victoire à la maison !

J’ai découvert Ypres en 1998, son tracé compact, hyper technique et tellement spécifique. J’étais alors ouvreur pour David loix et je débutais dans la prise de notes.

20 ans après, c’est avec un immense plaisir que Thierry et moi inscrivons notre nom au Palmarès du rallye le plus célèbre de Belgique.

Quand Hyundai Belgium nous a proposé de revenir rouler ici à Ypres pour soutenir l’opération RODE NEUZEN DAG qui vient en aide aux jeunes confrontés à des problèmes psychologiques, nous n’avons pas hésité une seule seconde.

Et là, quel accueil !
Jamais nous n’avions imaginé un tel engouement de la part de nos fans belges… ça fait vraiment chaud au coeur et quel boost pour le moral !

Ne vous méprenez pas, Ypres, ce n’est pas une promenade de santé. Peu de parcours sont aussi exigeants, un véritable exercice de drill. Une façon aussi pour nous de sortir de notre zone de comfort puisque, le temps d’un week-end, nous avons échangé notre WRC pour une i20 R5 préparée par le team BRC.

Mais parlons un peu de la course. Dès le début, nous avons trouvé le bon rythme. Thierry sortait la grosse attaque en évitant les très nombreux pièges, contrairement à plusieurs de nos adversaires, et nous prenions rapidement la tête pour ne plus la lâcher jusqu’à l’arrivée. Quel bonheur de se confronter à ce tracé unique, plonger dans les cordes, anticiper les changements d’adhérence, un vrai challenge pour le co-pilote aussi !

Et puis il y a le parc d’assistance sur la Grand Place, probablement le plus beau et le plus animé au monde. Ypres, c’est vraiment une ambiance unique, une ville qui bat au coeur du rallye.

Thierry et moi tenions aussi à remercier Danny Naessens et Willy Vehoeven, notre ostéo et notre ‘Crew Coordinator’ qui ont fait le déplacement volontairement pour prendre soin de nous comme ils le font lors des manches du Championnat du monde.

Merci à tous nos fans de Belgique et d’ailleurs pour votre soutien,

Rendez-vous en Finlande !

Suspense up to the end!

Hi everybody,

It’s hard to think of a more incredible race than this edition of Rally Sardegna!
It’s without a doubt one of the best moments of my career, the kind of thing I was dreaming of when I was a child, watching Colin McRae on TV. 😀

We knew this would be a tough rally… especially the first day. Opening the road is always tricky on these super dusty tracks. But the weather was on our side, and the heavy rain falls made the Sardinian roads look a bit like Wales Rally GB.
In those conditions, we managed to stay in the top 3 before starting day two.

On Saturday, the battle for the win quickly turned into a ‘mano a mano’ with the five times World Champion Sébastien Ogier. After 2 stages, he had a 20 second lead, but there was no way we would give up the fight. Thierry, our Hyundai, the team and I were in total symbiosis (our mechanics even managed to change our fuel tank in less than 30 minutes!). Thierry was flying, I was reading my pace notes quicker and more precisely than ever and we were 14 seconds faster than the Frenchman in the following stage. From that moment, we knew it was game on.

There were 4 stages left on Sunday to make the difference.

10th per 10th, second per second, we managed to get some time back and ended the day just 3.9′ behind the M-Sport driver. Thierry and I pushed at every single moment, without a rest, at every single corner, every single junction, every single jump! The gap was down to 0.8′ before the Power Stage.

On the finish line, after giving it everything, we won the rally for 0.7′! Hard to describe how one feels on a moment like that! 😀

That result is also a great step in the race for the title as we now have a 27 points lead.

Last but not least, as today is Father’s Day in Belgium, we want to dedicate this victory to our dads and heroes, Alain and Carl!

Next step, rally Finland!